14 janvier 2012

BON VENT MONSIEUR LE MINISTRE!


Le dimanche 08 janvier 2012 dernier, une délégation du village BIDJOCKA élargie à la grande famille NDOG NKEN s’est rendue au domicile de leur beau-fils, le Professeur Narcisse MOUELLE KOMBI II, afin de le féliciter pour sa nomination au poste très stratégique de Conseiller Spécial du président de la république du Cameroun. Et début d’année oblige, des vœux de bonheur et de prospérité lui ont aussi été présentés pour lui et toute sa famille.

C’est autour de 15 Heures et 30 minutes que la délégation conduite  sa majesté Albert BIDJOCKA est arrivée dans la résidence de son excellence Narcisse MOUELLE KOMBI. Il était accompagné d’une quinzaine de personnes parmi lesquels :



-          Sa majesté EOCK MAYILLA Aubert, chef de BANGSOMBI
-         De MAÏ BEND Jean Paul, le président national de l’association Adna Ndog Nken
-         De Me SACK le président national de l’association Adna Ndog Nken
-         De BIKIM Jean Paul, 1er notable de la chefferie de Bidjocka
-         De BIDJOCKA Vincent, notable et élite de Bidjocka
-         De NJENG SONG, élite et notable de Ndogbessol
-         De Mme NJENG SONG, élite
-         De MBANGUE Samuel, notable de Mian par Souza 
-         De NDONG César, de Mian
-         De Princesse BIDJOCKA Christiane, épse TAPA, élite de Bidjocka
-         De GOUETH BIDJOCKA « Moukoubé », élite de Bidjocka
-         BIDJOCKA Francis, élite de Bidjocka
-         De Ngo BIKIM Odette, élite de Bidjocka
-         DE LIBOMA LI BIDJOCKA Samuel, élite de Bidjocka
-         De SONGA BIDJOCKA Etienne, élite de Bidjocka
-         De HONLA Roland, élite de Bidjocka
-         De BISSECK Camille, Assureur, Beau-fils de Bidjocka
-         De Mme BIKIM Charlotte
-         De Mme POM Bibiane née DJAME, opératrice économique, nièce de Bidjocka
-         Ngo BIKIM « Bouboule »
-         De SIL DOMISSECK Raoul, opérateur économique, ami de la famille
-         De NGO TANG Georgette, épse BISSECK
-         De Mme NDONG Philomène
-         Etc.
Après l’installation de la délégation par le service de protocole, le maître de céans, accompagné de sa ravissante épouse,  a sacrifié à la politesse qui consistait à saluer tous les visiteurs qui pour la circonstance étaient présentés par SM Albert BIDJOCKA, Chef du village de Bidjocka.

Soyez un serviteur fidèle et avisé

Après cette phase de civilités, M SONGA a déroulé les articulations de la visite, avant de passer la parole à M BIDJOCKA Francis pour une courte exhortation biblique suivie d’une prière. Cette phase a été précédée d’une prière de recommandation a été faite par NGO BIKIM Odette, ancienne d’église. 


Le thème de l’exhortation a été tiré du livre de 2 Samuel du chapitre 15 au chapitre 17. Il y est question D’ACHITOPHEL, un conseiller spécial du Roi DAVID.  La bible relate dans 2 Sam 16 :23 que « Les conseils donnés en ce temps là par ACHITOPHEL avaient autant d’autorité que si l’on eut consulté Dieu lui-même ».  


Mais il se trouva à la lecture des chapitres indiqués plus haut qu’ACHITOPHEL avait rejoint la conspiration menée par ABSALOM, le fils de DAVID.  Face à cette menace, le roi DAVID demanda à un autre de ses conseillers nommé HUSCHAÏ d’infiltrer les conjurés afin grâce à Dieu d’anéantir les conseils avisés d’ACHITOPEL. C’est ce qui arriva ; lorsqu’ACHITOPEL vit que ses conseils n’étaient pas suivis, en anticipation du sort qui l’attendait, il mit fin à ses jours.

La leçon a retenir de cette histoire et le conseil de Dieu et la prière de la communauté de Ndog Nken ici représentée est  celle-ci : « Pr MOUELLE KOMBI, soyez auprès du président BIYA comme l’a été ACHITOPHEL quant à la sagacité, la perspicacité et la pertinence de vos conseils, mais soyez comme HUSCHAÏ quant à la fidélité envers le chef de l’Etat, vous abstenant de prendre quelque autre parti, quelqu’un fusse l’opportunité ».

Bon année et bon vent Monsieur le ministre


Après cet intermède spirituel, SM BIDJOCKA a pris la parole pour dévoiler l’objet de sa visite. Quoiqu’il soit normal pour une belle famille de rendre une visite de courtoisie à sa fille et t à son beau fils, il est encore plus nécessaire de ne pas ménager sa présence à l’occasion d’évènements tant gais que tristes qui peuvent leur arriver. Et fort heureusement le chef BIDJOCKA s’est réjouit que sa visite se déroule dans un contexte de joie.

A cet effet, il est revenu sur la récente nomination de son beau-fils et beau-frère au poste très sensible de Conseiller spécial du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA. Bien que plusieurs membres de la famille l’eusse déjà félicité tant physiquement que par téléphone, l’importance de l’évènement a poussé la famille à venir solennellement et officiellement lui témoigner notre joie et notre soutien. Le chef a également rappelé que la famille a tenu à donné à cette visite un caractère plus méditatif que festif et bruyant, d’où l’effectif réduit de la délégation.

Ensuite des bouquets de fleurs lui ont été remis par les femmes de la délégation pour lui souhaiter les vœux de prospérité et de bonheur pour l’année 2012.




Nous vous faisons Grand Notable de la Chefferie BIDJOCKA


Mais avant l’assistance a procédé à l’exécution de l’hymne Ndog Nken qui se termine par une chaîne où tout le monde se tient la main et le lève en triomphe à la fin du chant. Un moment très émouvant 




La cérémonie qui a suivi a consisté en la remise de quelques attributs parmi lesquels le pagne qui énumère tous les villages du clan NDOG NKEN.  Après cela, il a également reçu (ainsi que son épouse) le pagne de la tribu ELOG MPO’O. Mais le temps fort de la cérémonie a été la remise d’une relique sacrée vielle de plus de 70 ans. Il s’agissait d’une défense d’éléphant appartenant au trésor royal de Bidjocka. Le Chef a indiqué que cet objet est un attribut du pouvoir que la communauté va lui conférer, afin qu’il puisse mener avec assurance et autorité les hautes missions qui lui sont et lui seront ultérieurement confiées.













La cérémonie de remise proprement dite a été faite par le Chef BIDJOCKA, appuyé par son homologue SM EOCK MAYILLA et des autres notables présents. Tous ont joint leurs mains autour de la défense d’éléphant en prononçant les formules rituelles.



SM BIDJOCKA : « Liton li Njock lini li yila lom njock a »,

Le groupe : « èè »
SM BIDJOCKA : « Liton li Njock lini li yila lom njock a »,
Le groupe : « èè »
SM BIDJOCKA : « Liton li Njock lini li yila lom njock a »,
Le groupe : « èè »
SM BIDJOCKA : « Di tinack nyè yo ?»,
Le groupe : « Di tinack nyè »
En avançant en tournoyant,
SM BIDJOCKA : « Di tinack nyè yo ?»,
Le groupe : « Di tinack nyè »
Enfin le ministre et nouveau notable s’est saisi de l’objet et l’a arraché, soulevant la liesse exprimée par des chants traditionnels.


Je suis des vôtres

Après cette cérémonie d’ennoblissement, l’hôte du jour, le ministre Narcisse MOELLE KOMBI II pris la parole. Il avoué la grande émotion qui l’a envahi au cours de cette cérémonie qui l’a profondément marqué. Il n’a pas manqué de remercier sa belle famille pour cette marque d’affection et de considération qu’elle lui témoigne ainsi. Il a rappelé que : « autant la bible dans le livre d’éphésiens demande aux femmes d’être soumis à son mari, autant la tradition africaine exige du beau fils une soumission à ses beaux parents ». A ce titre, il aurait certainement déferré à une invitation ou même une convocation à descendre à au village Bidjocka si cela lui avait été demandé. Il s’est par ailleurs excusé de n’avoir pas souvent pu honorer de sa présence aux divers évènements malheureux qui y sont souvent survenus, mais qu’il ne manquerait pas de saisir toute occasion de s’y rendre bientôt.
Il a rappelé les relations historiques qui unissent les bassas, elog mpo’o aux Sawa depuis l’arrivée de ces derniers au Cameroun. Il a ensuite rappelé que cette cérémonie était dans l’ordre des choses car un de ses aïeuls fondateur d’un ordre traditionnel, avait initié un de ses amis élog mpo’o il y a plusieurs siècle, et que lui-même avait une arrière grand-mère bassa de Yabassi. Il a promis de transmettre cet objet à ses fils, et ceci de génération en génération en souvenir de ce jour et de cet acte d’adoubement solennel.
 
Je serais vôtre ministre

Relatant de façon anecdotique une conversation eu avec un de ses amis qui trouvait que le Nyong et Kéllé n’avait obtenu qu’un ministre, il l’a corrigé en lui disant que le Nyong et kéllé avait en réalité obtenu un ministre et demi, du fait que sa moitié était originaire de cette région. Allant plus loin et compte tenu de sa toute nouvelle notabilité dans le Nyong et Kéllé, il a dit : « Je suis votre ministre », et plus loin « Ne me lâchez pas, je ne vous lâcherais pas », « je suis des vôtres ».

Après son riche propos dont la quintessence a été donnée ci-dessus, le ministre Conseiller spécial a convié ses hôtes à prendre un petit cocktail pour la circonstance. Mais avant une séance de photos a eu lieu. A la fin l’hôte du jour et son épouse ont remis une petite enveloppe destinée à payer le transport retour à la délégation venue du village en s’excusant de leur avoir donné autant de peine.

Un ministre peut en cacher un autre

Et c’est dans une ambiance bon enfant que les uns et les autres se sont séparés. Toutefois, une surprise a été réservée aux persévérants qui ont pu communier avec le tout nouveau ministre des Affaires extérieures, son Excellence Pierre MOUKOKO MBONJO, arrivé un peu plus tard que prévu.
Bref la fête était belle !

                          
Francis BIDJOCKA





 








5 janvier 2012

BONNE ANNEE A TOUS LES RESSORTISSANTS DE BIDJOCKA

QUE L'ANNEE 2012 SOIT POUR TOUS LES RESSORTISSANT DU VILLAGE BIDJOCKA UNE ANNEE DE BENEDICTIONS, UNE ANNEE DE RESTAURATION, UNE ANNEE DE SUCCES DANS TOUS LES DOMAINES.

Vous voulez obtenir quelque chose en 2012 ? Eh bien il faut en payer le prix.

QUE L'AMOUR, LE PARDON ET L'UNION SOIENT PARTAGES PAR TOUS AFIN QUE NOUS PUISSIONS ENSEMBLE RELEVER LES DEFIS QUI SE DRESSENT DEVANT NOUS.

Pour l'amour de son village. La seule maison à étages du village: l'ambition de la regrétée Mama Pétronille.

BONNE ANNEE ENCORE ET QUE DIEU PROTEGE CHACUN DE NOUS.

25 août 2011

LA SEMAINE DE LA JEUNESSE JVBA EN IMAGES

MATCH DE FOOTBALL
L'EQUIPE DU VILLAGE A PERDU EN FINALE CONTRE L'EQUIPE DE LA SOCAPALM SUR LE SCORE SANS APPEL DE O BUTS CONTRE 3



LE PRESIDENT SORTANT DE LA JVBA

AU BAL

SUKER

TENTATIVE DE COACHING


A L'HEURE DE LA BOUFFE AVEC LA DELEGATION DU CHEF

UN BUFFET GARNI
LA PRESIDENTE ENTRANTE

ON SE BOUSCULE A L'ENTREE DE LA SALLE DU BAL

DEJA ASSIS ON ATTENDS


FAUT PAS DORMIR C'EST LA FETE

C'EST LA JOIE
OUI MA FILLE NE TE LAISSE PAS FAIRE 

DISCOURS DU CHEF

OUVERTURE DANSE
MR ET MME CHEF

13 février 2011

SAUVONS L'ECOLE DU VILLAGE

La plaque de l'école de Bidjocka  

L'école du village Bidjocka, naguère incontournable dans la région avec de nombreuses élites formées s'est réduite progressivement comme peau de chagrin par le fait de personnes qui y ont bénéficié et qui ont juré de nous exterminer. Nous ne les citerons pas. Il s'agit donc pour nous de sauver notre école qui n'a qu'une seul agent de l'Etat à savoir Mme ngo Bidjoka Monique  (originaire de Messondo) qui en est la directrice et seule institutrice. Elle est assistée par un maître vacataire payé par les parents. 

  
Nous l'avons rencontré en début d'année scolaire dans le cadre d'une remise par l'administration du site Bidjoka village du don d'un ordinateur complet avec imprimante. Elle nous avait alors fait état de ses besoins concernant notamment l'appui des élites du village afin de pouvoir permettre le recrutement d'enseignants dont la salaire ne s'élève pourtant qu'à à peine 30 000 francs CFA (moins de 50 euros). Il appartient donc aux uns et aux autres de se manifester afin d'envoyer des aides diverses (argents, livres, matériel, etc). L'avenir de nos enfants en dépend. Nous devons être une référence en la matière. 
  
Les élèves de l'école le jour de la rentrée. Ils sont de moins en moins nombreux, les parents préférant les envoyer dans les écoles des villages voisins. Certains envoient m^me de tous jeunes enfants fréquentent chez ds parents en ville et ce n'est pas acceptable pour un village qui s'est bâti sur l'excellence académique.
Mr Mongelbert, l'instituteur vacataire de l'école, un vrai sacerdoce.
Les nouveaux bâtiments de l'école.
Les anciens bâtiments de l'école.


14 janvier 2011

Un Bidjocka à l'honneur en chine

Lors de la conférence annuelle des instituts conficuis en 2010.
Titulaire de 3 masters (Traduction, Interprétation et Relations internationales ),Etienne Songa Bidjocka est depuis sa création en 2007, le coordonnateur administratif de l'Institut Confucius à l'Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC). Son dynamisme a permis le développement de 5 centres annexes et la création d'une filière académique à l'Ecole normale de Maroua. Ce travail été primé lors de la conférence annuelle des Instituts Conficuis à Beijing (Chine) en 2009 et 2010. L'institut Conficuis de l'université de Yaoundé 2 a ainsi reçu en 2009 et en 2010 l'Award du meilleur Institut Conficuis du monde (sur plus de 500 centres). 

Vous trouverez joint une interview accordée par Songa Bidjocka au quotidien national CAMEROON TRIBUNE. Il encourage tous les ressortissants du village Bidjocka de s'adonner à l'apprentissage de langue chinoise afin de pouvoir disposer de tous les atouts qu'offre la mégapuissance en devenir qu'est l'empire du milieu.

Francis Bidjocka.



L'interview à CT.



Une attitude pendant la conférence.



18 novembre 2010

Découvrez BIDJOUKA le village homonyme de BIDJOCKA.

 Je vous invite à lire cet article publié suir le site du village Bidjouka vers Lolodorf. L'histoire relatée permet de confirmer le passage historique du Grand Chef BIDJOCKA BI TOUM par cette localité lors de son exil. En effet le nom Bidjouka vient du nom du chef bidjocka dont l'aura aura permi de fonder ce village. 
Toutefois il faut apporter un bémol à cet article selon lequel les Ngoumba en auraient chassé les bassas originaires du coin. En fait les bassas abandonnent le village à la fin de l'exil de leur leader qui rentrait reprendre son trône à Bidjocka.
Cette histoire permet d'apprécier l'importance et le grand prestige dont aura joui le Chef Bidjocka et que malheureusement certains essaient de tuer historiquement en cherchant à détruire sa mémoire (chengement du nom de la gare, création du village fantôche d'Hikoa Malép). 


BIDJOUKA - CAMEROUN - Bidjouka - CAMEROON - BIDJOUKA - CAMEROUN - Bidjouka - CAMEROON - BIDJOUKA


 POUR PLUS D'INFORMATION,consulter le site ci-dessous

 http://www.bidjoukacamer.sitew.com/
>>

UN PEU D'HISTOIRE

Bidjouka, petit village situé , entre Lolodorf et Kribi était d'abord habité par des bassas et des bakokos ! Ces deux peuples vivent de nos jours dans les provinces du centre et du littoral. Bidjouka comme la plupart des villages du sud Cameroun a deux principaux groupes ethniques qui vivent ensembles : les pygmées et les bantous (ngoumba, fangs, boulous). Les ngumbas seraient originaires du Congo, entrés par l'est du Cameroun en s'installant d'abord à Bongolo, Messamena, ils migrent vers Bikalla l'un de leur premier site pendant la période coloniale avec la création de la route Bipindi-Lolodorf. Puis sous leur chef de groupement NTOUNGA NZHIOU ils s'installent à Bidjouka ! ah l'époque des guerres tribales. Ils combattent les bassas et les bakokos qui se replient à Bipindi, Memel, Bilaï, Bella, Edéa et Eséka. Les vestiges des bassas et bakokos sont encore présents dans ce village: le nom Bidjouka auparavant était "Bidjocka"(du nom du chef des bassas) et la rivière "lep tsobi" ( en bassa rivière poissonneuse ) où est implanté le château d'eau ravitaille les habitants en eau potable. Autant de signes qui justifient le passage des bakokos bassas à Bidjouka. Les boulous auraient connu deux fronts de migrations : un groupe migratoire venu de ngaoundéré ( adamaoua) vers le sud en traversant le fleuve sanaga, et un groupe de la Centrafrique qui arrive de Bertoua. Ces deux s'installent dans d'abord à énongal avant de migrer vers la mer à la quête du sel. Les fangs quant à eux sont originaires du Gabon, passent par Ebolowa pour s'installer à Bidjouka.

Village de la province du sud Cameroun (chef-lieu Ebolowa) et du département de l’Océan dont le chef-lieu est Kribi, localisé dans la partie nord-ouest, Bidjouka est situé à 3°06 de latitude nord et 10° 28 de longitude Est.

Malgré le village reste dominé par les Ngumba. Peuplé d' environ 3000 âmes, Bidjouka se présente aujourd’hui comme le plus grand village du département de l’Océan . La population pratique en priorité l’agriculture. Un secteur exclusivement dominé par la culture du cacao et un secteur constitué par une variété de cultures : macabo, plantain, banane, manioc, igname, patate, taro, arachide, maïs, concombre, gombo, piment, tomate, haricot, ndolè, mango et diverses variétés de légumes... les produits vivriers sont de plus en plus commercialisés, ce qui assigne à la production vivrière un objectif de subsistance et un objectif de petit commerce.



Selon les archives de la chefferie, le chef supérieur Ngumba de l'ethnie NTI était venu de Bongolo avec plusieurs autres ethnies et clans. Il y en avait qui étaient esclaves, guerriers et conseillers. De nos jours il y a un malaise à rappeller à un jeune de Bidjouka le statut d'esclave de ses grands parents. Si l'on remonte le temps, les ngumbas sont liés aux Maka de l’Est du Cameroun et habitent une zone

allant de Mbango, sur l’axe routier Lolodorf-Ebolowa, à Ndtoua, sur un rayon d’environ 100 kilomètres. C’est l'aboutissement d’une longue série de migrations qui les a conduits du nord du Cameroun aux rives du Nyong et de la Lokoundjé. Une partie de ces migrants s’est installée au Cameroun, l’autre a continué sa pérégrination au sud de la région de Bata, dans la zone continentale de la Guinée Espagnole au début du XIXe siècle. Ils sont connus sous le nom de Bisio ou Bujeba (20).Les Mabea, les Maka et les Ngumba du Cameroun et leurs parents Bisio de Guinée Espagnole sont identifiés sous le générique «Mekuk »(expression béti) (14, 15). Ils se sont installés sur leurs sites actuels pour se rapprocher de la mer et acquérir du sel. Ntounga Nzhiou a mené ce mouvement au Cameroun pour le compte des derniers. À ce point, les Ngumba de Bipindi sont à 75 kilomètres de l’Atlantique ; leurs proches, les Mabea sont installés de Kribi à Campo ; les membres du même groupe Mekuk, les Bisio, habitent la région de Bata, le long de l’océan. Ils partagent tous un paysage de forêt*.


l'ORGANISATION

L'espérance de vie est d'environ 50 ans à Bidjouka, village d'environ 14 km est divisé en quartier, partant de Lolodorf pour Kribi nous avons :


bikassa bi ba (quartier des deux ponts),

foer puma ( quartier oranger),

bambi (abrite l'église catholique et une école primaire),

long trait généralement appelé long (résidence principale du chef de groupement ngumba, siège du marché du cacao, du centre d'état civil, du dispensaire, de l'école primaire, du foyer culturel, de l'église protestante EPA et d'un château d'eau (don des DANOIS)).

Nguiè malendi ( quartier de la palmeraie, très habité par des fangs),

guiô ( quartier de l'arbre qui produit du karité).

N'woungou ( quartier du bambou de chine)


L'organisation sociale s'articule autour d'une institution: la chefferie, qui représente à la fois l'autorité traditionnelle et l'autorité de l'état. La chefferie est calquée sur un modèle de divisions claniques et/ou de regroupements de familles ayant un ancêtre commun. A bidjouka , il y a une hiérarchie du pouvoir : le chef du groupement, un chef de village, les notables et les administrés.

Les croyances sont multiples et cohabitent en parfaite harmonie: catholiques, protestants, presbytériens (Camerounaise, Africaine), orthodoxes, néo-apostoliques, adventistes, pentecôtistes, témoins de Jéhovah, bouddhistes, baptistes, brahmanes, réveils et animistes*.

Les infrastructures éducatives et sportives locales: une école primaire existe, un collège d'enseignement secondaire est à 10 km à Bipindi. Un terrain de foot existe dans chaque quartier, le grand terrain étant à long accueille tous les grands matchs inter-village.

Infrastructures sanitaires: présence d'un centre de santé et d'une pro pharmacie.

Autres infrastructures et équipements :

L'électricité, plusieurs ménages disposent de groupes électrogènes de petite puissance pour assurer l'éclairage domestique ainsi que des plaques solaires. En général l'on s'éclaire à la lampe tempête. Pour la cuisson des aliments on a recours au feu de bois et au four à gaz (surtout pour les retraités).

L'eau potable, il y a une adduction d'eau gravitaire avec distribution dans les bornes fontaines.

Bibliothèque, ouverte pour les écoliers par un entrepreneur hélas décédé Clément Kumba, cette bibliothèque sert aussi de centre culturel et de tribunal coutumier.

Hôtel ? juste une auberge qui se trouve au pied des chutes d'eau de lep tsobi.

Curiosités du village: chutes d'eau de lep tsobi et le pied de dieu à la limite mbikiliki - Bidjouka, match de foot et la danse des pygmées.

Commerce ambulant très pratiqué par des ressortissants de l'ouest ( bamoun et bamiléké) et du nord (haoussa et arabe choa). Présence aussi de quelques épiceries traditionnelles.

On constate une baisse de la scolarisation après le CM2. Le Lycée d'enseignement général est à Bipindi (chef lieu d'arrondissement,10km de bidjouka). Causes: Grossesses précosses chez les filles, prise de responsabiltité chez des garçons ( traveaux des champs) et un manque total de ressources pour l'achat de fournitures scolaires et de logements, chute du prix du cacao!

Les habitats sont construits le long de la route selon la méthode imposée par les allemands pendant la colonisation. Les matériaux de construction utilisés sont: poto poto ou poro poro ( mélange de terre et d'eau eau), des bambous de chine, du bois et du raphia comme toiture. Avec l'arrivée des retraités dans le village, les constructions se font de plus en plus avec des matériaux modernes ( tôles ou tuiles, parpaings ou briques de terre cuites, béton etc!!!!). Il faut dire que l'enclavement de la région dû au manque de route bitumée( que les politiques ne cessent de promettre de réaliser) ne permet vraiment pas à la population bidjoukoise de se développer. Pendant les saisons de grandes pluies, la vie connaît de sérieuses perturbations tant économiques que sociales.


* (cf: WANG SONNE: historique de l'installation .......de 1896 à nos jours)

*(résultats d'enquête 2007 EFFALA GASTON)

Village de la province du sud Cameroun (chef-lieu Ebolowa) et du département de l’Océan

Faits divers au Cameroun

15 novembre 2010

BENI SOIT LE NOM BIDJOCKA !




Que signifie le nom Bidjocka ?

Ethymologiquement le nom Bidjocka ou Bitjocka ou plus exactement « Bitjaga » vient du mot bassa Tja  (prononcer tcha) qui signifie payer, s’acquitter d’une dette. On dit ainsi » mè Tja wè » pour dire « je te suis quitte ». En outre, le préfixe Bi indique plus souvent en bassa la notion de pluriel. Le mot Bitjaga signifie «main levée» c'est-à-dire l’acte qui fait cesser les effets d’une saisie, d’une opposition, d’une hypothèque ou d’un gage. Pris dans le contexte de son utilisation nommer un enfant Bitjaga ou Bidjocka signifie que le père vient d’être dégagé d’une hypothèque pesant sur lui. Ainsi le fait que notre aïeul Tum Makan ait appelé son fils Bitjaga bi Tum signifie que cet enfant est une bénédiction en ce qu’il arrive après une délivrance, une libération d’un fardeau.

Un nom Béni à travers l’histoire.

Histoire de la famille Bidjocka atteste de cette bénédiction car en effet Bidjocka Bi Tum notre père, grand ou arrière grand père est devenu du temps allemand, le tout premier chef supérieur du pays bassa, bati, mpoo ; il a été suivi dans cette voie par son fils Bidjocka Jacques.  Et depuis, le nom Bidjocka n’a pas cessé d’être béni si l’on s’en tient à ceux qui l’ont porté toutes familles confondues. Citons par exemple les journalistes camerounais Simonde Barlev Bidjocka, Augustin Bidjocka et Pamela Egbe Bidjocka ou le lutteur franco camerounais Paulin Bidjoka pour ne parler que de ceux qui ne sont pas du village Bidjocka. Pour le village nous citerons feu Bidjocka Marc qui a été fonctionnaire international en sa qualité de secrétaire général de l’Union Africaine des Assurances et cofondateur des assurances Socar. Nous citerons également Bidjocka Etienne qui a été un des premiers directeurs de l’administration fiscale camerounaise et le doyen dans la profession aujourd’hui en tant que président de l’assemblée générales des conseils fiscaux du cameroun.

Malgré des oppositions multiples, ce nom ne cesse de croître si l’on s’en tient par exemple à sa diaspora qui compte plus d’une centaine de représentant en Europe-amérique dont les plus célèbres sont le plasticien Bili Bidjocka, le producteur Victor Bidjocka (dernier producteur de feu jean Bikoko Aladin) ou l’entraîneur de tennis Jacky Bidjocka. Il n’est pas superflu de citer Hervé Tum, ce Bidjocka qui est un footballeur professionnel qui a porté le maillot de l’équipe nationale fanion. La liste n’est toutefois pas exhaustive et nous aurons l’occasion d’y revenir.

Béni soit le nom de Bidjocka.

Nul n’ignore les nombreuses attaques que subissent les membres de la famille Bidjocka, tant individuellement que collectivement. C’est ainsi que sous la sinistre impulsion du Pr Nguimbous, ce nom historique a été provisoirement effacé du fronton de la gare et le village qui porte ce nom divisé. Cette situation a assez duré et elle doit prendre fin ; c’est à chacun de nous qu’il appartient d’y mettre fin.
Comment ? En n’utilisant pas les tactiques machiavéliques de nos ennemis c’est-à-dire le mensonge, la calomnie, la manipulation, la magie et le faux. Il faut rappeler que notre aieul Bidjocka Bi Toum ne nous a laissé comme héritage que le nom de Jésus Christ comme l’atteste les deux églises qu’il a fait implanter dans son village ainsi que son baptême sur son lit de mort. La bible déclare : « Bénissez vos ennemis et priez pour ceux qui vous haissent ». Mais avant tout priez et bénissez la famille et le village  Bidjocka ainsi que tous ses membres. Priez pour contrer les esprits méchants, les sorciers et les démons qui travaillent dans les ténèbres pour nous détruire. Priez pour la protection, pour la santé, pour la foi, pour la prospérité et pour les foyers des habitants de Bidjocka.

Elevez chaque jour au moins une intention de prière en faveur du village de Bidjocka, de ses dirigeants (en particulier son chef afin que Dieu lui accorde beaucoup de sagesse). Priez pour que cette famille soit unie selon Christ, priez pour que ses enfants soient bénis dans leurs diverses entreprises, priez pour ses fils et ses filles se marient, priez pour que ces couples soient heureux, priez pour que ses habitants se détournent du péché, de la sorcellerie, de l’adultère, de la fornication, de la jalousie, de la paresse, de la haine, de la violence, des excès de vin. Priez afin que nos ennemis visibles et invisibles mordent la poussière, priez pour que la confusion s’installent dans le camp de l’ennemi, priez afin que tous les plans sataniques contre nous soient voués à l’échec, priez afin que les actions méchantes contre nous retournent à leur expéditeurs.

J’invite tous les ressortissants de Bidjocka à donner leur vie à jésus afin d’être libérés de toute malédiction et de maintenir leur délivrance. Je proclame au nom de jésus Christ que les temps des larmes sont passés et que Dieu rend toutes choses nouvelles. J’annonce que les jours d’humiliation sont passés et voici venir des temps nouveaux, des temps de bénédiction, des temps de restauration pour notre village. Je déclare que Dieu aime le village Bidjocka et tous ses membres car il dit : « la main qui blesse guérira ». J’invite donc au nom de Jésus Christ, tous les habitants de Bidjocka à revêtir le sac et la cendre, à se repentir de leurs péchés et des péchés de leurs ancêtres dans le jeune, dans les prières et dans les supplications (Lire le livre de Daniel chapitre 9, lire aussi Deutéronome chap18 et chapitre 28).
Souvenez vous les paroles de notre Seigneur jésus Christ : « Si deux personnes s’accordent sur la terre pour demander à Dieu quelque chose, cela leur sera accordé ». Et tous les membres de la famille et du village Bidjocka sont d’accord pour que Dieu fasse descendre sur eux la bénédiction des cieux.
Alors mes chers frères Priez, Priez et Priez toujours car l’heure de la délivrance a sonné.


Francis Bidjocka.



10 novembre 2010

Bili Bidjocka, une expérience poétique

Bili Bidjocka

© Vincent Fournier/J.A. Ce plasticien d’origine camerounaise crée des « instants de poésie ». Sa dernière expo racontait ainsi l’improbable rencontre entre Saint Louis et Soundiata Keïta...



Bili Bidjocka peint des instants de poésie. Sans toile, ni pinceaux, ni peinture. Un paradoxe qu’explique sans doute le malentendu fondamental qui oppose l’artiste camerounais à une vieille institution française : le musée du Louvre. Enfoncé dans un fauteuil club élimé, chapeau de feutre vissé sur le crâne et clope au bec, l’homme peut disserter pendant des heures sur son rapport – complexe – à la peinture. « En tant qu’artiste, je suis né à Paris dans les années 1990. J’ai fait les Beaux-Arts, mais je ne parvenais pas à peindre les corps. Je n’arrivais pas à me projeter dans l’espace de la peinture telle qu’elle est représentée au Louvre », dit-il. Pour en savoir plus, il faut patienter : Bidjocka apprécie que la conversation s’enroule et se dissolve, à l’image de la fumée de sa cigarette qui monte en spirale vers le haut plafond de son atelier des Frigos, lieu de création parisien. Mais après quelques chemins de traverse et passages du coq à l’âne, les mots justes sont lâchés, sans drame ni affect : « Au Louvre, il manque le Noir et le féminin. » Quiconque a arpenté les salles du vieux musée le sait, les femmes peintres y sont rares et les artistes africains introuvables. « Absence du Noir, absence de la femme, pour moi le manque est le même. C’est ainsi que j’ai découvert que je pouvais avoir un langage semblable à celui de Louise Bourgeois, qui travaillait autour du fil, de l’araignée… J’ai décidé de faire des œuvres femelles. Une sculpture ne s’érige plus, on peut la suspendre, ça modifie considérablement les choses ! »



La robe suspendue, flottant dans le vide comme pour dire l’absence du corps – ou sa présence possible –, est ainsi une figure essentielle du travail de Bidjocka. Dans le cadre apaisé de l’abbaye de Maubuisson (Val-d’Oise), le Camerounais a suspendu treize robes démesurées dans l’ombre de l’ancienne grange, pour son exposition « Fictions #3 », en août dernier. Éclairées de l’intérieur, elles rappellent les robes cisterciennes mais ont été fabriquées au Mali et portent des signes qui semblent renvoyer à l’alphabet arabe… « J’essaie de créer les conditions d’une expérience poétique », soutient Bidjocka. Son imaginaire n’a pas de limites : l’exposition entraîne le spectateur au cœur d’une légende improbable, la rencontre entre le roi de France Saint Louis (1214-1270) et l’empereur du Mali Soundiata Keïta (1190-1255). « Pour l’abbaye de Maubuisson, Bili me paraissait l’artiste idéal parce qu’il a un pied dans toutes les cultures. Il a très rapidement compris le passé du lieu, étant familier de l’histoire de France, de celles de Saint Louis et de Blanche de Castille », confie son ami et commissaire d’exposition d’origine camerounaise Simon Njami.



Pour comprendre cette quête de l’instant magique qui guide l’artiste, sans doute faut-il remonter à l’enfance, à cette époque où, entre 7 et 12 ans (1969-1974), il vivait au Cameroun. Inutile d’attendre des réponses claires ; dès qu’il s’agit de précisions terre à terre, Bili Bidjocka s’abrite derrière une mémoire défaillante. Pourtant, c’est avec un certain luxe de détails qu’il raconte son éveil artistique. « Mes parents étaient catholiques, et je me souviens qu’on allait à la cathédrale de Douala pour la messe de 10 heures. Il y a un moment, pendant le rituel, où le curé prend une grande hostie et la lève vers le ciel. À cette heure, le soleil entrait à travers les vitraux et venait frapper l’hostie. J’avais l’impression de voir l’esprit de Dieu se manifester. J’essaie aujourd’hui de construire ce genre de moment. » Se prendrait-il pour Dieu ? Plus modeste, il se voit plutôt dans la peau de l’architecte ayant conçu la cathédrale.



Si Bidjocka a connu la révélation artistique au début des années 1970, alors qu’il n’était qu’un gamin de Douala, fils de fonctionnaire international, il ne s’est tourné vers la création que bien plus tard. Il y a d’abord eu la danse et la musique, à l’adolescence, peu après son arrivée en France à 12 ans. « J’ai dansé pendant longtemps. Je n’étais pas très bon et, surtout, j’étais mal à l’aise par rapport au fait de m’exposer. » La scolarité est chaotique – « J’ai commencé à découvrir ma vie », confie-t-il. Il trouve parfois refuge dans une pratique instinctive : à Saint-Maurice, en banlieue parisienne, il réalise des collages à base d’ardoises récupérées. « Ça me faisait du bien », avoue-t-il simplement. La peinture, il la rencontre par l’entremise de l’artiste suisse Verena Merz, avec qui il danse. Il se rend souvent dans son atelier et commence à fréquenter les Beaux-Arts de Paris. Le plasticien Jean-Pierre Pincemin, à qui il montre ses collages, le pousse à s’accaparer les monceaux de culture qu’offre Paris. « Une claque. Tout s’est mis en place. Je me suis remis à mes chères études avec acharnement. » Il passera trois mois dans l’atelier de l’artiste belge Pierre Alechinsky, avant de se faire virer parce qu’il ne veut pas

dessiner. « Je m’y croyais. J’avais tort, c’était une posture. J’étais trop dans l’enthousiasme. J’avais besoin de faire ce travail de dessin. » Aux Beaux-Arts, il se contentera pourtant de suivre les cours théoriques.



Installé aux Frigos dès 1985, Bili Bidjocka fréquente un monde d’artistes et vit de petits boulots – notamment de chantiers. « Le chantier est un moment de méditation. Enduire un mur et le peindre, c’est une expérience à vivre. » Le coup de chance, c’est une nouvelle rencontre, celle de la commissaire d’exposition Katerina Koskina, qui cherche des artistes africains pour une expo à Delphes (Grèce). « Je ne peux pas t’aider, je n’en connais pas », lui répond Bidjocka. Résultat : il est balancé dans la cour des grands, exposé au côté de grands maîtres de l’époque, dont le pape du pop art, Andy Warhol. « C’était la première fois que la problématique de l’art africain se posait pour moi. À mon époque, l’Afrique dans l’histoire de l’art, c’est à peine un paragraphe dans les livres, ça n’existe pas. C’est quelque chose que je découvrirai plus tard dans la Revue noire. »



Bidjocka, qui cherche « la grâce », s’éloigne de l’art traditionnel pour lui préférer des installations où les spectateurs peuvent entrer. Guidé par une phrase du peintre Édouard Manet (« La peinture, c’est l’espace qu’il y a entre le modèle et le peintre »), il affirme : « Je considère que je suis peintre en explorant l’espace entre la peinture et moi. » Une position difficile à tenir sur le plan économique. Pour Simon Njami, « Bidjocka va vers l’épure et l’absence. […] Le rythme du marché international dans lequel il faut toujours être présent ne lui convient pas. On ne peut pas mettre ses oeuvres dans un salon. Mais quelques collectionneurs comme, en Afrique, la fondation Dokolo, soutiennent son travail ». Marchand de rêves payé en monnaie de songes, Bili Bidjocka restera un mystère. À moins que Njami ne détienne la clé : « Il se définit lui-même comme noble bassa du Cameroun, et aime à ajouter que ce peuple est composé d’aristocrates anarchistes. »

18 septembre 2010

UNE BIDJOCKA EN OR MASSIF.



Mme NGO BIDJOCKA Emilienne, Une femme au grand cœur.

« Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Jean 15 :13


Au seuil de sa maison

Teint noir, grande, svelte le front haut et le regard altier, Madame NGO BIDJOCKA Emilienne impressionne par sa stature imposante et quelque peu austère. La tante Emilienne ou plus affectueusement « Mama Millia », cette authentique princesse, est incontestablement une grande dame. Une de ces nombreuses héroïnes qui transforment des vies et changent le monde sans tambour ni trompette avec pour seule devise « de servir et rien que servir, sans rien attendre en retour ».

Née il y a plus de soixante dix ans à Bidjocka de feu Sa Majesté BIDJOCKA BI TOUM, premier chef supérieur de l’histoire moderne du peuple Bassa Bati Mpoo et de feue NGO BAYIHA Cécile, la petite Emilienne va passer ses premières années dans la chaleur du foyer familial. Après avoir mené ses études à l’école du village puis chez les bonnes sœurs à Eséka, elle va entrer dans la vie active à Douala comme employée de maison chez des européens où son amour pour les enfants va se manifester. Son sérieux, sa rigueur et son honnêteté vont lui faire gagner la confiance de ses employeurs qui bientôt vont lui confier des responsabilités comme vendeuse et caissière dans plusieurs entreprises dont SAFOR, TIPTOP et SAPROC.

De ces années l’on gardera l’image d’une dame de caractère plus connue pour son goût prononcé pour les pantalons et la conduite de motocyclettes que pour des aventures sentimentales. Sa rigueur et sa forte personnalité dans un contexte machiste de l’époque ne pouvaient qu’inquiéter la gent masculine. Mama Millia n’en a cure car de toutes façon, elle a trouvé sa mission : « être la mère de tous les enfants ». Elle s’achète un lopin de terre et se construit une très belle maison sise à a nouvelle route cité à Douala.

Dès lors, sa maison va devenir un véritable carrefour qui accueillera en plus de trente ans pas moins  de deux cent personnes différentes avec un taux moyen d’hébergement de 10 personnes par jour entièrement pris en charge par ses soins. Rare sont ceux qui n’ont pas bénéficié de la générosité ou de l’encadrement de Mama Millia.

Toutefois tout n’a pas été facile. Il a souvent fallu hausser le ton pour maintenir la discipline et l’harmonie entre tous ces pensionnaires et certains ont pu prendre un coup dans leur égo. Mais le plus difficile a été et restera toujours l’inévitable ingratitude que certains n’ont pas manqué de manifester parfois. Fort heureusement, cela n’a pas affecté sa générosité et son engagement à servir les autres car il faut retenir que ce n’est pas parce que l’on fait du bien que l’on aura pas d’épreuves, de persécutions ou de tribulations. Au contraire l’adversité est un signe positif sur la voie car un adage dit : « si vous ne croisez pas le diable sur votre chemin, c’est que vous faites route avec lui ». Alors Mama Millia nous ne pouvons que te dire de tenir bon car il est écrit que : « celui qui persévèrera jusqu’à la fin sera sauvé ».


Avec le patriarche Etienne Bidjocka
 La vie et l’œuvre de notre maman Emilienne doivent nous servir de modèle de vie, d’amour et de générosité. Aimer son prochain, sans rien attendre en retour si ce n’est le bonheur d’aimer. Une visite, un sourire, une bouteille d’eau, un merci ne constituent qu’un superflu… ça réchauffe quand même le cœur. C’est ce qui nous a poussé à rendre ce petit hommage et lui dire ceci : «  tu es notre maman et tu restera à jamais gravée dans nos cœurs que Dieu te bénisse et t’accorde encore davantage de vie et de santé pour sa gloire et selon sa volonté. Merci de tout ce que tu as fait pour nous. Tout simplement Merci.


Francis Bidjocka



25 août 2010

TOUCHE PAS A MON MARIAGE!



De plus en plus nombreux sont les pays qui adoptent non seulement des lois de légalisation du mariage entre personnes homosexuelles, mais encore des lois permettant à ces couples d’adopter des enfants. Nous devons tous nous mobiliser contre ces infamies car les esprits perspicaces admettent avec Edmond Burke que "La seule chose qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien


Le mariage est le foyer de la vie, de l’amour, de la joie, de la sécurité, de l’entraide et de toutes les valeurs de la famille. Le maintien et la sauvegarde de valeurs précieuses sont des tâches de tous les instants. On voit ainsi comment les viniculteurs s’associent afin de protéger la qualité et les caractéristiques du vin. On parle de vins d’appellation contrôlée ; il en de même pour ce qui concerne des produits tels que le fromage ou le chocolat.

Malheureusement, ce qui est vrai et fondé pour les produits commerciaux ou industriels ne l’est pas en ce qui concerne les produits de l’humanité. Il est ainsi étonnant de constater que des unions contre nature, déviantes et perverses puissent se prévaloir du label « mariage ».

La vie ne peut découler que d’une différenciation des sexes, tout au moins pour ce qui est du règne animal. Aucune vie ne pouvant naître d’union d’individus de mêmes sexes, la nature n’a donc prévue aucune possibilité d’accouplement, de fécondation, de procréation dans ce cas de figure, mais plutôt dégénérescence, destruction et disparition.

Une question demeure sans réponse pour plusieurs : comment deux êtres de même sexes peuvent-ils s’accoupler ? Leurs organes sexuels peuvent ils s’interpénétrer (le cas des hommes) ? Comment leurs cavités creuses font-elles pour se combler (cas des femmes) ?
Si deux personnes veulent se livrer à leurs passions infâmes[1], qu’ils le fassent en créant leur propre label comme ils l’ont fait  en se nommant « gays », mais de grâce qu’ils arrêtent d’utiliser le mot mariage qui est une « appellation contrôlée et protégée ».

Le mariage c’est un homme et une femme, un mari et une femme, un époux et une épouse. Si cela devait être remis en cause pour faire plaisir à des homosexuels, alors il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. On verra bientôt des adeptes de la masturbation ou du narcissisme réclamer le droit de se marier avec eux-mêmes tant ils s’auto aiment. Puis ce sera aux zoophiles de vouloir se marier avec des animaux et plus tard on verra même des gens se marier avec des poupées sexuelles.

Lorsque deux personnes de même sexe désirent se marier, y a-t-il demande de main aux parents, remise de dot, y a-t-il des gendres, des bru, y a-t-il  des  témoins de l’époux et de l’épouse ? Comment se présente le livret de famille : y a-t-il des places réservés pour la descendance ?  De plus l’on entend parler de droit d’adoption. Il faut vraiment haïr un enfant pour qu’à douleur de la perte de ces parents biologiques on ne puisse lui offrir à la place que deux personnes aussi détraquées. Quels repères peut on ainsi donner à de tels enfants qui sont déjà désaxés et déséquilibrés surtout lorsqu’on sait qu’ils ont parfois du mal à s’épanouir même dans des familles normales.

Le mariage est une institution divine et sacrée qu’il faut préserver contre toute forme d’immoralité « que le lit conjugal soit sans souillure ». Le mariage est le lieu où Dieu révèle son plan d’amour. Il nous y apprend l’unité dans la différence, l’harmonie dans la pluralité, la complémentarité dans l’opposition. Le mariage est le cadre que Dieu a prévu pour manifester et nous faire partager son plan d’amour. Et le fruit du mariage apporte la vie et crée la vie parce qu’elle la porte en elle. Alors disons tous en chœur : touche pas à mon mariage !

"Le monde est dangereux à vivre ! Non pas tant à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire."
Albert Einstein

Francis BIDJOCKA


[1] Romains 1:18-28 (La Sainte Bible).