2 avril 2012

Jean SENDE: De BIDJOCKA à BIDJOCKA ,l'itinéraire d'un pasteur.


par Les Sende, mardi 31 août 2010, 12:01 ·

Le Pasteur SENDE dont le temple de BIDJOCKA porte le nom.




















Dernier né de neuf enfants et unique garçon issu de la couche de la deuxième épouse de son père  . Jean SENDE vient au monde à la suite de rites que reçoit sa mère Cor(patriache femme par opposition au mbombog) qui ne parvient pas à faire de garçon.

Sa famille qui vit au départ à BIDJOCKA va effectuer de multiples déplacements avant de s’installer à SOUCK dans l’arrondissement de Messondo où les LOG MATA’A (Log Biyaga) grande famille sont établis. Là bas, de son père Bakot SENDE,MBOMBOCK, il apprend  les fondements de la vie.

Dès qu’il est assez âgé pour aller à l’école, ses sœurs  s’organisent  pour qu’il fasse des études sans que son père n’en sache rien. Il ira  pendant plusieurs  mois de maisons  en maisons allant et venant du domicile paternelle avec pour prétexte des visites  chez ses sœurs, jusqu’au jour où, ayant obtenu son certificat  d’études primaires il lui faut une autorisation paternelle pour poursuivre des études d’enseignant.  A cette époque il n’y avait que ça et on ne pouvait prétendre au métier d’enseignant qu’après une autorisation parentale et deux années d’études.

Accord parental
 C’est sa sœur aînée Thérèse NGO SENDE marié à BIDJOKA BI BITJAÏ et habitant UMANBEGA près de SODIBANGA qui se charge de l’annoncer  à leur père. Surpris et troublé par la nouvelle, Bakot SENDE signe malgré lui et  dit  à son fils: « tu as refusé mon enseignement pour adopter celui des autres. Ne revient pas te plaindre auprès de moi si il t'arrive quelque chose ». Dès lors plus rien ne fait obstacle à sa carrière jusqu'au jour où ayant obtenu son diplôme et tandis qu’il assume ses nouvelles fonctions d'enseignant dans son premier poste d’affectation, un missionnaire protestant américain vient lui rendre visite et  lui propose de faire ses valises et de le suivre.  Deux semaines plus tard, c’est muni d’une  valise tissée de lianes  qu’il embarque à l’arrière du pick up cherokee de l’homme de Dieu qui l’emmène à l’école de théologie de BIBIA.

Les Dogbessol étant peu apprécié  du milieu religieux à l’époque, le jeune homme et Siegfried Dibong son camarade et ami sont les deux premiers à intégrer cette école. Il y fera 7 années d’études durant lesquelles il effectuera des stages en tant qu'évangélisateur dans plusieurs localités entre autre Kribi,Mbandjock,Bodepo’o,Mendoumba,Makak,Edéa.Kribi,Mbandjock,Bodepo’o,Mendoumba,Makak,Edéa.

Le sacre
Jean SENDE se marie en 1928 et est sacré pasteur en 1942  dans la ville d’Edéa. C'est avec passion que le nouveau pasteur enchaîne subséquemment, les affectations Ntoulen, Babimbi, Ngonglon, Tekibongo’o mais la guerre de Yetna Leba le contraint  avec femme et enfants à s’en aller.


Il est  dans ses derniers jours affecté à BIDJOCKA.

Le Pasteur SENDE dans son ministère.
Atteint d’hypertension artérielle et de prostate il est évacué en France pour des soins. Il meurt en 1971 à Grenoble   dans une maison de repos et est ramené puis enterré à SOUCK dans l’arrondissement de Messondo dans région du Centre ( Cameroun).