20 novembre 2012

SISMONDI BIDJOCKA : LE GARDIEN DU TEMPLE


Une «journée de lutte contre  l’homosexualité» organisée Au Cameroun



Une «journée de lutte contre  l’homosexualité» organisée Au Cameroun


On connaissait la Journée internationale de lutte contre l'homophobie et la transphobie (Idaho) et célébrée tous les 17 mai. Comme s'il s'était inspiré de cet événement, le journaliste camerounais Sismondi Barlev Bidjocka annonce aujourd'hui à Yaoundé la tenue d'une «Journée internationale de lutte contre l'homosexualité».
Le communiqué de presse du Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise (RJC), l'organisation de Bidjocka, soutient que
«cette journée participe d’un besoin des jeunes de se prémunir contre les conséquences de cette dérive comportementale, notamment les hémorroïdes, l’incontinence, le VIH/Sida, et autres infections».
La manifestation se veut «en mémoire du jeune Ndjomo Pokam, assassiné le 21 août 2006 par des homosexuels après avoir été sodomisé». Cet étudiant en mathématiques avait été retrouvé mort, jeté par une fenêtre de l'hôtel Hilton de Yaoundé. Le corps présentait notamment des lésions anales.
Sismondi Barlev Bidjocka annonce «une distribution de 6000 tracts et des tricots portant des messages de sensibilisation», et «invite les jeunes à dénoncer les actes d'homosexualité à la police». L'homosexualité est passible de 5 ans d'emprisonnement et d'une amende de 200000 francs CFA (305€) au Cameroun.

 Le journaliste camerounais Sismondi Barlev Bidjocka, président du Rjc explique son action.

Aboudi Ottou : Le Rassemblement de la jeunesse camerounaise (Rjc) a organisé le mardi 21 août ce qu’elle a appelé « la journée internationale de lutte contre l’homosexualité ». Pourquoi une telle initiative alors que la loi camerounaise condamne déjà l’homosexualité
?
Sismondi Barlev Bidjoka : Vous savez, malgré la loi, ces criminels continuent de rependre cette infection dans la société camerounaise. Des séminaires à huis clos se tenaient déjà avec des diplomates dans le but de pousser le gouvernement à dépénaliser cette criminalité comportementale. Ils sont même parvenus à installer un débat public sur la question. Or, quand vous acceptez le débat, la suite c’est le consensus ! Pourtant, il n’y a pas de consensus qui tienne avec l’homosexualité.
A.O : Votre crainte c’est que dans les années à venir les droits des homosexuels soient reconnus au Cameroun…
S.B.B : En effet. Mais actuellement, nous avons des raisons d’être trenquille. Car grâce à notre mobilisation, nous avons fait reculer ces gens.
A.O : Les organisations de défense des droits des homosexuels soutiennent qu’il existe des individus qui dès la naissance sont « naturellement attirés par des personnes de même sexe ». Quel sort doit-on réserver à de tels individus ?
S.B.B : Ça n’existe pas ! C’est de la science ou de la psychologie de bazar tout ça ! L’homosexualité est une dérive comportementale ! Et si des enfants naissent avec cette tendance, c’est que dans ces sociétés là on impose des parents homosexuels aux enfants, violant de fait leur droit. Ces enfants qu’on fait adopter par des pédés, c’est pas des pédés qui les ont enfantés, et pire, ils n’ont jamais dit qu’ils souhaitent avoir comme parents des pédés.
A.O : Que répondez-vous à ceux qui parlent de la répression de l’homosexualité comme une violation des droits de l’homme ?
S.B.B : C’est du n’importe quoi ! Il va falloir que les occidentaux arrêtent de balancer n’importe quoi sous le couvert stupide des droits de l’homme.
A.O : Que disent les autorités camerounaises de votre action ?
S.B.B : En tout cas, nous n’avons été perturbés par personne ! On n’a simplement été encadré par des policiers en civil durant les marches et autres rencontres de sensibilisation que nous avons organisées aux cours de cette journée.
A.O : Mais à l’heure actuelle très peu vous soutiennent ouvertement…
S.B.B : Tant pis ! Nous savons à quoi nous en tenir. Elles nous trouveront sur leur chemin.