4 décembre 2013

HERVE TUM BI BIDJOCKA ARRÊTE SA CARRIÈRE PROFESSIONNELLE

HERVE TUM RACCROCHE LES CRAMPONS

L’histoire retiendra que c’est en 2013 à l’âge de 34 ans, que Hervé TUM, alors sociétaire du club Goztepe Izmir en Turquie, a mis fin à sa carrière de footballeur professionnel. C’est finalement une blessure au genou qui aura eu raison du puissant attaquant venu du village Bidjocka.


                                                            Des conditions de départ peu favorables  

Né le 15 février 1979 à Yaoundé de Thomas et de Marguerite BIDJOCKA, Hervé Germain TUM, va ensuite au gré des affectations de son père, vivre à Douala, puis à Eséka. C’est dans cette ville que son père, un modeste agent de la fonction publique s’éteint, laissant une veuve éplorée et sept orphelins dans le dénuement total.  Le reste de l’histoire se résume à un véritable chemin de croix jonché d’épreuves  qui n’auront d’égales que la détermination et le dévouement de Mama  Marguerite qui ne ménagera aucun effort pour l’avenir de ses enfants. 

Elle va se lancer dans de petits commerces en particulier celui de la production et la vente de bâtons de manioc (Bobla) et des mets de pistache ou de poisson (Ngwéha). Malgré les épreuves, elle tient bon et réussit à inculquer à ses enfants un moral de gagneur, mélange de dur labeur, de persévérance et de foi en Dieu. Ce sont ces qualités que va développer le jeune Hervé Tum qui se trouve être un talentueux footballeur dont le talent, la puissance et la discipline vont propulser sur le chemin d’une honorable carrière professionnelle.


                                        La manifestation de la divine providence

 Formé de 1995 à 1997 à la Kadji Sports Academies (KSA),  il est repéré par des recruteurs étrangers et atterrit ensuite du côté de Pacy-sur-Eure en France où il évolue dans le division d’honneur. Ses véritables débuts professionnels se feront en 1999 au FC Sion en Suisse  débuts ce sera du côté de la suisse avec le FC Sion puis le FC Bâle. En 2004 il débarque en France pour revêtir les couleurs du FC Metz dans la Moselle, puis celle des alsaciens du FC Strasbourg pendant une saison. En 2007, c’est avec Bursaspor d’un véritable périple qui le conduira dans six clubs différents en six ans en Turquie. C’est au cours de la saison 2011-2012 qu’Hervé TUM connaîtra l’apothéose en inscrivant 15 buts en championnat avec le club de Gençlerbirliği, obtenant en prime une troisième place dans le Top 20 des meilleurs buteurs africains évoluant dans des championnats majeurs (podium RFI).


              Le temps du repos et de l'action de grâces

Deux années seulement après cette saison glorieuse,  en raison d’un mal de genou persistant, Hervé TUM décide de mettre un terme à sa carrière professionnelle. Pour l’instant, il vit entre la France et le Cameroun où il prend le temps de se reposer après une quinzaine année de dur labeur sur les meilleurs terrains de football d’Europe. Au terme d’une carrière professionnelle riche et bénie, le village Bidjocka et ses ressortissants seront toujours fiers de leur digne fils et reconnaissants au Seigneur pour sa grâce et sa fidélité car lorsqu’il déclare dans sa Parole : «  Je suis le Dieu des veuves et des orphelins ».


Moralité : Ne jamais mépriser quelqu’un parce qu’il est en difficulté car comme dit le proverbe bassa : «  SI I HENLA » (la terre tourne !) Ne jamais se décourager, ni devenir jaloux lorsque ton frère prospère, espère en l’Eternel et il te bénira.



Merci et Chapeau bas Hervé. Grace à toi, nous aussi nous avons eu un joueur professionnel et international (6 matchs en équipe nationale)

Francis Bidjocka

Hervé TUM en compagnie des présidents Abdullah Gül et Paul BIYA 



CARRIERE DE HERVE TUM
Pays
Saison - Club
Nombre de matchs en championnat
Nombre de matchs toutes compétitions confondues
Suisse
(6 ans)
(48 matchs, 10 buts)
49 matchs (11)
(96 matchs, 23 buts)
96 matchs (23)
France
(3 ans)
(52 matchs, 12 buts en Ligue 1)
55 matchs (12)
(29 matchs, 7 buts en Ligue 2)
32 matchs (10)
Turquie
(6 ans)
(28 matchs, 6 buts)
29 matchs (7)
(38 matchs, 10 buts)
38 matchs (9)
(53 matchs, 15 buts)
61 matchs (18)
(31 matchs, 15 buts)
32 matchs (16)
2012 – 2013 : Elazığspor
(15 matchs, 3 buts)
(15 matchs, 3 buts)
2012 – 2013 : Goztepe Izmir
1 matchs, 1 buts)

15 ans
6 matchs officiels en équipe nationale
399 matchs,   102 buts
407 matchs,   109 buts











SOUVENIR DES GRANDS DEBUTS D'HERVE TUM EN FRANCE


Hervé Tum, l’attaquant Camerounais du F C Metz en France, s’ouvre à Cameroon Tribune 20.09.2004 
















 Vous êtes parmi les meilleurs buteurs de la ligue de football français. Cela devrait certainement être un rêve devenu réalité.
En fait, quatre joueurs sont actuellement en tête du tableau des buteurs. Il y en a un avec quatre buts et trois dont moi avec trois buts chacun. Je suis heureux. Il est le fruit d'un dur travail collectif de mon équipe. C'est un grand stimulant pour mes sorties suivantes.

Beaucoup de gens se demandent d'où vous recevez votre force ?
Je tire mon énergie de bonne préparation, surtout pendant les matchs amicaux. En fait, j'ai marqué au moins un but dans toutes les rencontres amicales que nous avons joué. Ma performance est donc une continuation des efforts que je mets dans la préparation pour cette saison.

Jusqu'à récemment, peu de Camerounais vous connaissaient. Où vous cachiez-vous?
Je me cachais en Suisse. Il est vrai que le football suisse n'est pas aussi compétitif que le football français. Dans la même optique, il n'est pas bien aussi couvert par les médias. Cela étant, je pourrais dire que j'étais dans l'obscurité. Dans le même esprit, quand j'étais à Bâle, en Suisse, je ne jouais pas tous les matchs. Je n'étais pas à l'honneur. Aujourd'hui, cependant, je suis dans une équipe où je peux montrer mes talents. Je suis également convaincu que les Camerounais auront l'occasion de me découvrir surtout parce que la presse au Cameroun suit méticuleusement la ligue française de football.

Vous avez également rejoint l'équipe nationale.
Oui. Je viens de réintégré l'équipe récemment. Mais comme vous le savez, je ne fais pas mes débuts dans l'équipe nationale de football. J'ai été avec l'équipe depuis 1998. J'ai toujours été appelé en stage. Cependant, c’est maintenant que j'occupe devant de la scène. C’est bon pour moi et pour le football camerounais dans son ensemble.

Mais vous n'avez pas brillé dans l'équipe nationale?
J'ai joué seulement deux matchs dans l'équipe nationale. La première rencontre a eu lieu contre le Bénin et le second contre l'Egypte. Vous ne pouvez pas me juger à partir de cela uniquement. J'espère que, avec le temps, je vais être en mesure de prouver ma valeur.

Alors, que doivent attendre les camerounais de votre présence en équipe nationale?
J'espère que je serais en mesure d'apporter un élan supplémentaire à l'équipe. Ce qui est important ce n’est de ne pas être sélectionné pour rejoindre l'équipe. Ce que chaque joueur doit se poser est: «ce que je vais faire venir à l'équipe?" Je vais essayer de faire de mon mieux.

Comment est la vie dans votre nouveau club?
C'est bien. Je suis arrivé à Metz en Juillet et je suis très à l'aise dans le club. Il ya beaucoup d'Africains autour de moi qui me font sentir à la maison. Nous sommes comme une famille.

Le processus d'intégration a été facile?
Oui. Je suis le genre de personne qui va vers les gens. Je suis une personne très animée. Cela rend plus facile pour moi d'être accepté par un groupe. Je peux créer de nouveaux amis facilement. Cette attitude a fait que je sois à l'aise avec beaucoup de mes coéquipiers.

Parlez-nous un peu de vous. Qui est Hervé Tum ?
(Rires) Je suis un camerounais, tout comme vous. Je suis originaire du département du Nyong et Kelle . J'ai commencé ma carrière sportive dans le Cercle Sportif d’ Eséka ; une équipe Deuxième Division. Par la suite, je me suis inscrit dans Kadji Sport Academy. De là, je suis allé en Europe. J'étais dans FC Bale, en Suisse avant de s'installer à Metz.

Qu'en est-il de votre famille?
La plupart des membres de ma famille sont au Cameroun. Certains de mes frères sont en Europe. Je vis avec une petite amie. J'ai aussi une petite fille de quatre ans. Elle est appelée Lourine.

Que pensez-vous du mariage ?
Il s'agit d'une entreprise honorable. J'ai l'intention de se marier avec ma copine. Nous attendons juste le bon moment, quand nous serons prêts.

Quelles sont les choses que vous chérissez dans la vie?
J'aime la paix. J'aime aussi voir tout le monde heureux. J'aime la musique et être avec des amis. J'essaie toujours de partager de bons moments avec mes amis et de rendre les gens autour de moi heureux.

Et qu'est-ce que vous détestez le plus?
(Songeur) Je n'aime pas voir les gens tristes. Cela me fait mal de voir une personne crier. Je suis aussi frustré quand je vois une personne dans la douleur.

Les gens ont l'impression que vous suivez un régime alimentaire hyper énergétique?
Pas vraiment. J'aime la bonne nourriture, notamment des plats africains. Je ne suis pas exigeant en matière d’alimentation. Je mange tout ce qui peut être mangé. Je ne suis pas compliqué dans ce domaine.

Y at-il un incident dans votre vie sur lequel votre la mémoire s'attarde ?
(Triste) Oui. La mort de mon père et de mon frère aîné ont été de grands revers dans ma vie. Le décès de mon père était tragique. Mais la mort de mon frère aîné était encore plus tragique. Il est mort dans un accident de la route au Cameroun. Il était quelqu'un avec qui j'ai partagé beaucoup de choses. Sa mort a été un coup dur pour moi.

Y a-t-il des souvenirs de votre enfance que vous chérissez ?
Oui. La mémoire du début de ma carrière de footballeur et celle de tous les buts que j'ai marqués sont encore si vivaces dans mon esprit.

Y a-t-il quelque chose que vous voulez accomplir dans votre vie, quelque chose comme un appel?
Oui. Je voudrais faire quelque chose de bien à tous ceux qui me sont chers.

Avez-vous toujours rêvé d'être un footballeur ?
(Sourires) Pas du tout. Tous ceux qui me sont proches savent que mon père n'aimait pas le football. Il voulait que je me concentre sur mes études. Mais j'étais un garçon têtu qui a toujours voulu sortir et jouer au football. (Rires) Je peux affectueusement me rappeler quand il m'a demandé d’étudier et j’ai envoyé mes chaussures par la fenêtre de sorte qu'il ne sache pas que je devais aller jouer. Je me suis ensuite faufilé hors de la maison pour rencontrer des amis avec qui je suis allé jouer au football jusqu'à tard dans la nuit. Je me suis toujours senti bien en jouant au football.

Ton message aux Camerounais?
Ils doivent être ambitieux et surtout de croire en eux-mêmes. Lorsque vous avez confiance en vous il n'y a rien que vous ne pouvez pas faire. Il y aura toujours un moyen de se sortir de situations difficiles.


Interview publié en Anglais dans Cameroon Tribune et traduit par Francis BIDJOCKA

1 décembre 2013

LES ELOG MPOO ET LEURS DIFFERENTES TRIBUS



APERCU HISTORIQUE 



Les Elog Mpoo sont un groupe ethnique qui se répartit en plusieurs Clans ou lignage plus ou moins autonomes les uns par rapport aux autres. Dans la langue Bakoko, le préfixe " Elog " signifie " ceux de… " ou " les gens de… Par extension, il faut lire " les descendants de… Ce préfixe se rattache presque toujours à un ascendant éponyme proche ou éloigné, et se décline en " Ndog… " ou " Log… " ou encore " Ilog… " ou enfin " Ya… ".
Tous les Elog Mpoo ne parlent pas le Nsoo, encore appelé le Bakoko, dans la mesure où certains ont subi l´influence des peuples environnants. Ceci est toutefois est vrai pour les Badjob, NdogBessol et Yabii qui parlent le Bassa, langue qu´ils ont empruntée à leur environnement éco-culturel.

QUI SONT LES ELOG MPOO 
Les Elog Mpoo sont les descendants de MPOO lui-même, ceux de ses frères NSO’O, NJOB et PEKE, et même ceux d’un de ses oncles (les Mbang et les Dibom). Ceci trouve sa justification dans un usage coutumier qui regroupait autour d’un homme illustre et prospère toutes les composantes de sa famille, voire de son lignage.

Aujourd’hui les Elog Mpoo sont regroupés dans trois (03) provinces (Centre, Littoral et Sud), dans six (06) départements (Moungo, Nkam, Nyong et Kellé, Océan, Sanaga Maritime et Wouri). Ils s’expriment en Basaa et en Bakoko, les parlers Mbang et Biso’o étant de la même souche linguistique.
Les recherches sont en cours pour mettre en lumière les rapports de parenté qui existent avec les groupes isolés repérés dans les régions d’Etoudi (Mfoundi), de Nanga Eboko et Basthenga (Haute Sanaga), Kumba (Mémé), Mundemba (Ndian) et Campo (Océan).



QUI ETAIT MPOO ? 
IL s’appelait de son vrai nom NNANGA ? fils de MBANG, petit-fils de NGUE et arrière petit-fils de NNANGA, donc il s’appelait NNANGA MBANG NGUE NNANGA. L’appellation MPOO dévire de son surnom dont l’expression entière était " LIPOO LI MINGENDA MI BET BEN ", qui veut dire " l’eau de la chute qui ne remonte jamais à sa source ". Le sens qu’il faut donner à ce surnom est qu’il était un homme qui avait une grande personnalité, qui était rigoureux, déterminé, secret.


Le Chef Albert BIDJOCKA remettant le pagne des Elog-Mpo'o au Pr Narcisse MOUELLE KOMBI


Les arcanes Mpoo:

La corde: tressée avec un nœud tourné vers le haut, symbolise l´union et la fraternité indissoluble.

Le palmier : il est le symbole de l´activité agricole et surtout de la fécondité, de la richesse et de la prospérité.

La pirogue et les pêcheurs : symbolise l´origine aquatique des Mpoo, la maîtrise de l´eau et l´aptitude aux activités marines.     

La pagaie : constitue un élément moteur dans les différents déplacements, permet de diriger et de stabiliser la pirogue, même entre les vagues. Les vagues chez les Mpoo symbolisent la perversité.

Le chasse-mouche : est le symbole de la paix et de l´autorité d´une part, et d´autre part de la dignité et de la liberté. Dans une course de pirogues par exemple, le chasse-mouche matérialise le pouvoir de neutraliser les forces maléfiques des autres concurrents.




PRESENTATION DES TRIBUS MPOO

ADIE : Ils descendent de Adiè, fils de Likandè, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans les arrodissements d´Edéa dans la Sanaga maritime, et de Kribi dans l´Océan. Ils se séparèrent des autres groupes à Mongobè. Deux migrations pour ceux d´Edéa, trois pour ceux de Kribi. Après le défaite des Yakalak en 1892, le pays Adiè fut vite conquis. Ils avaient une importance stratégique durant la période précoloniale dans le commerce avec les Européens car situés au terminus de la partie navigable de la Sanaga. Edéa est la métropole des Elog Mpoo.


BADJOB : Ils descendent de Njob, fils de Mban, frère de Mpoo. Ils parlent le basaa et le bakoko est leur langue rituelle. Ils sont localisés dans les arrondissements de Messondo et Bôt Makak dans le Nyong et Kelle, Lolodorf dans l´Océan, et Yabassi dans le Nkam. Ils ont traversé la sanaga au pont de Kikot. 1, 2 ou 3 migrations selon les groupes. Ceux de la rive gauche de la Sanaga obligèrent Morgen à changer de rive quand il se rendait à Malimba.

BISOO : Ils descendent de Nsoo, fils de Mban, frère de Mpoo. Ils parlent le bakoko biso, et sont localisés dans l´arrodissements de Ndom dans la Sanaga maritime, et de Kribi dans l´Océan ils n´ont connu aucune migration.

MBANG : Se rattachent à Mban, père de Mpoo. Ils parlent le mban bakoko (langue secrète du njee bakoko et basaa), et sont localisés dans l´arrodissements de Nkondjock le Nkam. Deux migrations principales : De Ngog Litua à la côte, puis de la côte à leur emplacement actuel en remontant le Wouri puis la Makombé. Là ils trouvèrent les Diboum qui leur cédèrent du terrain. Fin du 19è, guerre avec les Bandem pour se rapprocher de Yabassi, devenu un centre commercial important.

Mr et Mme MOUELLE KOMBI II (Mr arbore
le  pagne des ndog bessol et des mpoo) 
NDOG BESSOL : Ils descendent de Besol, fils de Bian, fils de Mpoo. Ils parlent le basaa et le bakoko est leur langue rituelle. Ils sont localisés dans les arrodissements d´Edéa dans la Sanaga maritime, de Lolodorf dans l´Océan et de Messondo dans le Nyong et Kelle. Franchirent la Sanaga vers Sakbayémé. Deux migrations : Au 19è, guerre contre les Fangs, Evuzok, Ngumba, Yansa et Batanga. Rançonnaient les convois allemands sur les routes de Yaoundé-Kribi et Kribi-Edéa. Traité du 23.06.1896 avec le Lt Von Stein. Ont intégré les pygmées. Furent les plus grands fournisseurs d´ivoire vendu par les Adiè et les Yakalak de l´embouchure de la Sanaga.

NDONGA : Ils descendent de Mbambo, fils de MPAM, petit-fils de MPOO. Ils parlent le basaa-ndonga, et sont localisés dans l´arrodissement de Dizanguè dans la Sanaga maritime. Ils disent être passés à Piti. Leur voisinage et leur interpénétration avec les LONGASSE a longtemps entretenu la confusion.

YABII : Ils descendent de Bii, fils de Likika, fils de Mpoo. Ils parlent le basaa et le bakoko est leur langue rituelle. Ils sont localisés dans les arrodissements d´Edéa dans la Sanaga maritime, de Kribi et Lolodorf dans l´Océan. Franchirent la Sanaga vers Sakbayémé. Deux migrations : Au 19è, guerre contre les Fangs, Evuzok, Ngumba, Yansa et Batanga. Rançonnaient les convois allemands sur les routes de Yaoundé-Kribi et Kribi-Edéa. Traité du 23.06.1896 avec le Lt Von Stein. Ont intégré les pygmées. Furent les plus grands fournisseurs d´ivoire vendu par les Adiè et les Yakalak de l´embouchure de la Sanaga.

YAKALAK : Ils descendent de Suga ou Ngah, surnommé Kalak, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans les arrondissements de Mouanko et Dizanguè dans la Sanaga maritime. Ont intégré plusieurs sous-clans des divers clans Mpoo. Après Ngog Litua, séjournèrent à Piti. Migrations successives. Servaient d´intermédiaires entre les Malimba et les Adiè dans le commerce avec les Européens. Leur résistance aux Allemands fut la plus acharnée et la plus sanglante du Cameroun. Traité de Décembre 1892 avec Wehlan. Mais il fallut 10 ans pour rétablir l´ordre dans la région.

YAPEKE : Ils descendent de Peke, frère de Mpoo. Ils parlent le bakoko dibombari, et sont localisés dans l´arrondissement de Dibombari dans le Mungo. Trois migrations principales depuis Ngog Litua. Piti, Duala, Dibombari. Peke arrive avant Bwanè. Les Yapeke ont intégré des groupes d´Eséka, de Yapouma, de Yakalak.

YABYAN (ou bakoko Dibombari) : Ils descendent de Bwanè ou Byanè, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko dibombari, et sont localisés dans l´arrodissement de Dibombari dans le Mungo. Trois migrations principales depuis Ngog Litua. Piti, Duala, Dibombari. Peke arrive avant Bwanè. Les Yabyan sont liés aux Basaa de Babimbi, Adiè, Yakalak. Ont fui la promiscuité avec les Duala.

YAPOMA (ou bakoko Duala) : Ils descendent de Pomanè, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans l´arrodissement de Douala III dans le Wouri. Leur séjour à Piti a entraîné des brassages avec les Yakalak, les Donga, Elog Ngahè. Très tôt se sont installés sur la Dibamba.

YASUK : Ils descendent de Lisukè, petit-fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans l´arrodissement d´Edéa dans la Sanaga maritime. Franchirent la Sanaga en amont d´Edéa. Descendirent jusqu´au Nyong qu´ils franchirent et se heurtèrent aux Mabéa. Se replièrent sur la rive droite, empêchèrent les caravanes allemandes de traverser le Nyong.

YAWANDA : 
Ils descendent de Wanda, fils de Mpoo. Ils parlent le bakoko, et sont localisés dans l´arrodissement d´Edéa dans la Sanaga maritime. Franchirent la Sanaga en amont d´Edéa. Descendirent jusqu´au Nyong qu´ils franchirent et se heurtèrent aux Mabéa. Se replièrent sur la rive droite, empêchèrent les caravanes allemandes de traverser le Nyong.


Synthèse réalisée par Francis BIDJOCKA 
source: www.peuplesawa.com