10 mars 2012

VICTOR BIDJOCKA BI KON: Un monstre sacré de la culture africaine.

BELGIQUE::MUSIQUE Belgique - Cameroun : Victor Bidjocka bi Kon, Manager culturel




« Pour immortaliser Jean Bikoko Aladin, Je vais organiser un grand festival d'Assiko à Eseka au Cameroun»

Du Timis dans les années 1991 au 520 Avenue Louise de Bruxelles en 2012, en passant par la Sanza, l’Équipe, le Gala, le Sun City, le Sun, le Full Moon et Home Office, le temps a vite passé et Victor Bidjocka qu'on ne présente plus dans les milieux culturels de la diaspora, aura fait le tour ... sans s'épuiser.

Tous les noctambules et les nostalgiques du bon vieux temps se souviennent encore de ses soirées courues, de ses émissions dans les radios privées et de l’émission cadencée aux rythmes tropicaux à la RTBF (radio 21). Entre la production musicale et la promotion des artistes africains, il trouve toujours un moyen de vendre la culture camerounaise en particulier et africaine en général.



C'est dans cet ordre d'idées qu'il compte, au travers d'un spectacle d'Assiko grandeur nature à Eseka, immortaliser la mémoire de Jean Bikoko Aladin, virtuose camerounais de la musique décédé le 22 juillet 2010 à Yaoundé au Cameroun. Entretien.



Si on n'entend plus trop parler de Bidjocka, est-ce à dire que l'homme est fini ou qu'il a changé de registre?

«Finir ?» je ne pense pas. Je suis toujours dans le domaine de la culture avec beaucoup plus de responsabilités que par le passé. C'est vrai que je n'anime plus les émissions à la radio, je n'écris plus les articles dans la presse, je ne suis plus derrières les platines dans les boîtes de nuit, j'organise encore moins les soirées. Il faudrait aussi dire que les Camerounais ne se mobilisent plus comme avant. Quand on organise les soirées en invitant des artistes de renoms, c'est pas la grande mobilisation. On l'impression que les Camerounais ne consomment plus leur culture et c'est inquiétant.



Quels rapports entretenez-vous avec hommes et femmes du showbiz africains?


Je tiens à préciser que je suis dans la culture depuis une trentaine d'années et ce je fais c'est par amour et non pour l'argent. Si je le faisais pour de l'argent, je crois que j'aurais arrêté depuis longtemps. C'est peut-être pour cette raison que j'entretiens de bonnes relations avec les artistes, notamment les anciens: Papa Wemba, Kofi Olomide, Prince Eyango, Meiwey, Guy Lobe, Moni Bile, Franky Vincent, Jacky Rapon, Phil Control, etc ... La liste est très longue. Nous sommes restés de bons amis.


Quelle lecture faites-vous de la musique camerounaise?


Avant d'évoquer les problèmes liés aux droits d'auteurs et aux droits voisins, je crois que le véritable problème de la musique camerounaise est la création. Il manque de vrais créateurs au niveau de cette musique. Le makossa est dénaturé, les autres rythmes sont en perte de vitesse. Les gens prennent encore du plaisir à écouter par exemple les anciens comme Ekambi Brillant, Ndedi Dibango, Prince Eyango, Moni Bile, Missé Ngoh parce qu'il y avait du travail et du sérieux derrière. Aujourd'hui n’importe qui s’autoproclame artiste, avec un pc, on peut sortir ce qu'on veut et c'est généralement du «n'importe quoi!». On a tendance à confondre commercial et boucan, certains font un coup de poker et ça marche mais le public n’est pas dupe. Il ya des productions « mouchoirs jetables » et les autres.


Le deuxième problème de la musique camerounaise c'est la piraterie mais ce sont les dirigeants politiques qui en sont responsables. C'est eux qui doivent prendre des mesures pour que les artistes vivent pleinement de leur travail. C'est pour cette raison qu'on a mondialement institué le droit d'auteur et la propriété intellectuelle. Si les gens se battent à ce point autour de la musique au Cameroun, c'est la preuve que c’est un secteur dans lequel beaucoup d’argent circule. Les dirigeants camerounais doivent mieux organiser ce secteur pour que ça marche comme c'est le cas sous d'autres cieux. Par exemple au Rwanda et au Burundi, il n'y a pas de piraterie et les artistes ne paient pas pour passer dans les médias.



Vous êtes aussi connu dans le domaine de la production musicale. Qu'est-ce qui vous a motivé à vous y lancer?

Quand je suis arrivé en Belgique en 1978, on parlait le lingala partout. Tous les africains étaient considérés comme des Congolais. J'allais souvent passer mes vacances à Paris et j'ai constaté qu'il y avait un déphasage entre les africains de Paris et ceux de Bruxelles. Il fallait montrer à certaines que nous ne venions pas tous d’un village qui s’appelle Afrique. Ceci passait par la promotion de la diversité culturelle de l’Afrique. La première artiste que j’ai produite s »appelle Georgette Pantz, elle faisait du Bikutsi.

Il y a eu beaucoup d’autres expériences, je pense par exemple au groupe Zam Zam que j’avais créé avec mon ami Jean-Christophe Matata, avec qui j’ai travaillé pour d’autres projets. Ma dernière actualité dans ce domaine c'est la production de Jean Bikoko Aladin. On ne trouvait aucun de ses CD sur le marché. Alors, j'ai décidé de faire quelque chose pour pallier ce manquement. J'ai enregistré une centaine de titres avec lui. Nous avons sorti deux albums.



Aux obsèques de Jean Bikoko.
Le premier c'est «Um Nyobe» et le second c'est «kel ma wo».J'ai été un peu découragé parce qu'au Cameroun, les disques ne se vendent pas. Mais pour immortaliser Jean Bikoko Aladin, nous avons une programmation de 12 albums dont les 2 que je viens de citer et qui sont déjà dans les bacs. Toute son œuvre sera mise sur CD et un DVD de son dernier concert, c’était à Bruxelles il y a trois ans, sortira cette année, une façon modeste d’écrire une petite page de l’Histoire de la musique camerounaise.


J’ai un projet qui me tient à cœur, c’est l’organisation d’un grand spectacle d'Assiko à Eseka qui réunirait tout ce que le pays compte comme artistes assiko, musiciens et danseurs, un genre de mini festival, un rendez-vous annuel pour immortaliser cette grande figure de la musique camerounaise qu’était Aladin.


Vous êtes le patron du 520 Avenue Louise, un night club qui marche très fort actuellement. Est-ce une boîte camerounaise?

C'est un club plutôt tropical. Sans fausse modestie, c’est le temple de l’ambiance africaine à Bruxelles. On ne saurait faire un établissement pour une communauté particulière en ces temps de crise. Je me suis toujours battu pour que toutes les facettes de l'Afrique soient représentées. Nous sommes là pour vendre l'Afrique, on nous juge par rapport à nos actes malheureusement certains africains se comportent comme des touristes de deux jours alors qu’ils sont là depuis plusieurs années.

Pour conclure, avez-vous des projets pour cette année 2012 qui vient de commencer ?

Bien-sûr mais les projets ne sont vrais qu’une fois réalisés. Nous allons fêter le deuxième anniversaire de notre établissement au mois de juin ; ça sera un marathon d’une semaine avec des soirées à thèmes et de nombreux artistes invités.


Nous sommes aussi entrain de travailler sur un gros événement, pendant les vacances d’été, une grande fête tropicale en plein air avec barbecue et concerts ; ça vaudra le déplacement.
Nous nous penchons également sur d’autres plans qui seront dévoilés bientôt.

 © Camer.be : Samuel Mben Mben (pour l'article).


2 commentaires:

Unknown a dit…

ESCROC DU CAMEROUN,JE SUIS A LA JUSTICE POUR CE MENTEUR ARNAQUEUR
Mis à jour : il y a un an environ · Pris à Scenario
victor bidjocka le plus grand voleur en europe ATTENTION !!!! CE CONNARD C EST UN ESCROC IL VOLE LES GENS J'ai rétrouvé ce voleur à Lille dans son bête boite qui s'appelle Calipso 46 rue d'Arras
59000 Lille
France
Moulins
Obtenir un itinéraire
Numéro de téléphone +33 6 28 65 12 80

Unknown a dit…

Bidjoka Village ATTENTION !!! Ce site c'est de l'arnque à 100%

http://bidjoka.blogspot.be/2012/03/victor-bidjocka-bi-kon-un-monstre-sacre.html

C'est de l'arnaque
ça sert à arnaquer les gens faibles Victor est recherché par la police belge pour des vols de l'arnaque, de l'escroquerie partout en Belgique et en france
FAITES ATTENTION AVEC CET ESCROC VICTOR BIDJOKA IL EST DANGEREUX IL MARCHE EMPRUNTER DE L'ARGENT PARTOUT POURTANT IL FAIT FAILLITE IL A MES 5200 EUROS DEPUIS DE MOIS IL JOUE AVEC MOI
QUAND ON PREND L'ARGENT DES GENS ON LE REMBOURSE A LA DATE INDIQUEE
IL A 5MOIS AVEC MON ARGENT DANS SES PATTES CET ESCROC
J'ATTENDS UN JUGEMENT LA LOI BELGE SUR DES VOLS, ESCROQUERIE POUR LE FAIRE ME REMBOURSER MON ARGENT
JE VOUS PRIE D'EVITER DE L'ECOUTER AVEC SES PROBLEMES
IL VEUT QU A VOS ARGENTS C ESTUN FAUX QUI CHERCHE A ABUSER DES GENS – les années 1991 au 520 Avenue Louise de Bruxelles en 2012, en passant par la Sanza, l’Équipe, le Gala, le Sun City, le Sun, le Full Moon et Home Office Scenario 2013. et encore Sun City 2016 il reste le plus gros arnaqueur de Bruxelles Lille et partout en Europe il cherche à arnaquer encore et encore des gens de confiance, les gens qui sont honnête il vient en douceur les manipuler mefiez vous de lui